Période d'essai d'Alexandre Winslow

C'était fait prouvé maintes et maintes fois à travers les siècles : les endroits poussièreux étaient le meilleur endroit pour éviter quelqu'un ; hors, c'était précisément ce que cherchait à faire la demoiselle que voici. Un serpentard un peu trop niais et collant à son goût qui n'arrêtait pas de lui lançer des fleurs, ça allait cinq minutes, mais pas dix. Si seulement elle était arrivée à se souvenir de son prénom... mais la bibliothèque ne la tentait pas plus que ça à dire vrai, lorsqu'elle fut sur le pas de la porte.

Elle y passait déjà le plus clair de son temps à la recherche de calme, et très franchement n'était pas d'humeur aujourd'hui. Elle rebroussa donc chemin, empruntant cependant un autre autre chemin, marchant calmement dans les couloirs. Des hm... gloussements, attirèrent son attention. Elle leva la tête et reconnut aussitôt LE groupe groupièsque du collège ; Sirius Black ne devait pas être dans le coin. Et vu leurs gloussements répétitifs digne d'une basse-cour, où c'était un Sirius Black nu, ou bien qui offrait des baisers gratuits. Intriguée, elle fit quelques pas dans cette direction.

Je ne savais pas que Dumbledore avait fait venir des dindes au château.

D'accord, c'était nul ; mais que voulez-vous, sa relation avec ces filles était urticante, en quelques sorte. Tournant pourtant la tête vers la droite, tandis que les filles soupiraient éxagérément en faisant mine de ne pas l'avoir entendu, elle vu Alexandre. Elle s'approcha, réajustant son sac sur son épaule, un sourire espiègle sur ses fines lèvres. Elle n'eut qu'à pencher légèrement la tête sur le côté pour lire le titre du livre, écrit d'une vieille encre rouge.

Ce n'est sûrement pas l'histoire de Poudlard qui les met dans un état pareil, lança t-elle à l'adresse de l'inconnu, visiblement amusée.

Il tapotait nerveusement du doigt la côte du livre, avec toujours, les sourcils fronçés. Ces gloussements devenaient de plus en plus agaçants, d'autant plus que, malgré ce qu'il pensait, ils ne cessaient pas.

Cependant une phrase amusante se fit entendre, et ce fut de bon coeur cette fois, qu'il se décrocha de son livre. Un léger sourire naquit sur ses lèvres pour mourir presque aussitôt. La jeune fille qui avait parlé croisa son regard et il décida de ne plus prêter attention au groupe qui, a présent, s'était mis à chuchoter dans un sifflement infernal. Pourquoi Diable les filles avaient très souvent ce comportement face à lui ? Et l'on s'étonnait ensuite si il ne s'y intéressait pas plus que cela !

Elle s'approcha de lui et il décida d'ignorer la petite remarque ironique qui franchit ses lèvres. Un simple haussement d'épaules lui fit comprendre qu'il avait entendu.

"Elles sont ennuyeuses et exaspérantes." lâcha t-il en les fixant ouvertement.

Les concernées parurent à la fois outrées et déçues, même si quelques unes d'entre elles recollaient déjà sur leurs visages un grand sourire.

Par dessus ses lunettes, Alexandre jaugea la nouvelle venue du regard. Même si il l'avait déjà rencontrée, il ne s'en souvenait plus. Il ne se souvenait jamais du visages des filles, sauf quand elles le marquaient. Il avait beau faire mine d'ignorer l'une de ses deux remarques, la première impression qu'il avait d'elle était favorable. Elle ne gloussait pas, elle ne rougissait pas, elle ne détournait pas le regard et elle disait plus de deux mots.

"Je crois que tu m'es inconnue." tenta t-il maladroitement.

Il se racla la gorge et se décolla du mur pour lui faire face, refermant le livre dans un "pof !" sonore qui lui envoya un nuage de poussière dans le visage.

"Alexandre." fut tout ce qu'il eut le temps de dire avant d'être pris par une quinte de toux.

Laisse-les donc s'amuser, tu es leur nouveau hobbie.

Hm... est-ce qu'il était de mauvaise humeur ou simplement dans son état normal ? Elle arqua un sourcil, et jettant un rapide coup d'oeil par dessus son épaule, dû bien avouer qu'il avait raison. Oh ça y est, elle sentait déjà le mal de crâne arriver ; c'est dingue, il suffisait qu'elle se trouve dans le périmètre de... Elle le regarda de nouveau, surprise. Le détaillant quelques secondes, ce qu'elle n'avait pas pris la peine de faire jusqu'à maintenant, elle lui donna une fois de plus raison ; ils ne s'étaient jamais rencontrés. Elle eut le miraculeux réflexe de s'écarter légèrement juste avant qu'il ne referme le livre, et sourit en le voyant disparaître derrière un ravissant nuage de poussière.

Artémis, répondit-elle aussitôt. Ravie de te euh... rencontrer.

Elle n'allait tout de même pas le laisser s'étouffer sans rien faire... ceci dit difficile de savoir comment l'aider. Elle se contenta donc de s'approcher, se retenant de lui tapoter le dos pour l'aider à respirer.

Hey, reste avec nous mon gars, se serait pas le tout que Poudlard arrive à t'achever aussi vite...

Tiens d'ailleurs, en y réfléchissant -il lui arrivait effectivement de réfléchir-, elle ne l'avait réellement jamais vu au collège. Elle eut beau se creuser les méninges, aucune image ne lui revenait.

Tu es nouveau ?

Derrière eux, les ricanements cessèrent soudain, et elle sentit comme une brûlure insistante sur sa nuque. Oh, merveilleux. Maintenant elle s'était mis Bécasse-club à dos, parce qu'elle avait parlé à la mauvaise personne ; son mal de crâne devint tout à coup plus insistant. Quelques sorts bien placés et l'histoire serait réglée, il n'empêche qu'elle était trop fatiguée pour jouer au jeu du territoire de drague, d'autant plus que, au cas où les charmantes débilissimes demoiselles ne l'auraient pas remarqué, il n'y avait aucune drague notable dans l'air. Les dites dindes (surnom au choix, noms d'oiseaux acceptés) commencèrent à s'en aller en rangs serrés, ne manquant pas d'adresser des regards noirs et méprisants à Artémis, et des sourires mielleux à Alexandre.

Alors qu'il toussait toujours, il réussit cependant à saisir le nom de la jeune fille. D'un geste impatient, il chassa autant de poussière qu'il put et ota ses lunettes pour s'essuyer les yeux qu'il avait légèrement larmoyants. Avec un pan de chemise, il fit subir le même traitement à ses lunettes et le remit sur son nez avant de la regarder de nouveau. Il se sentait passablement ridicule et vexé d'avoir été attrapé comme ça. Il le savait pourtant, que les livres étaient poussiéreux.

Pour paraître un peu plus assuré et faire comme si rien de tout cela ne venait de se produire, il glissa ses mains dans ses poches et jeta un regard au club de dindes. Elles foudroyaient la nouvelle venue du regard.

"Oui, je suis nouveau. Je suis de BeauxBâtons." expliqua t-il simplement.

Il était inutile de s'étendre davantage sur le sujet. En verité, son esprit était occupé par le prénom de la jeune fille. Artémis. La déesse grecque de la chasse, avec un tempérament enflammé. Il se demandait vaguement si ce caractère était dû au prénom, et si la jeune fille était similaire à la déesse. Finallement son esprit revint sur terre et dans un élan de logique imparable, il déclara :

"Je pense d'ailleurs que c'est pour ça qu'elles me suivent partout. Je suis une nouvelle attraction. A croire qu'elles s'ennuient à mourir pour ne pas trouver mieux à faire."

Son regard dériva sur le couloir, a présent totalement vide hormis eux deux. Au moins elles étaient parties. Il enserra le livre plus pour occuper ses mains qu'autre chose et après avoir de nouveau posé son regard sur Artémis, il haussa les sourcils d'un air éloquent.

Elle hocha la tête, comprenant à présent pourquoi elle ne se souvenait pas l'avoir déjà rencontré ; forcément, il il habitait à quelques centaines de kilomètres de là.

Tu fais parti des charmants élèves censés découvrir les merveilles de notre belle école ?

Ironique ? Un tantinet peut-être, pour elle qui détestait cordialement tout ce qui se ratachait à sn pays d'origine, allez savoir pourquoi. Tout ça expliquait l'engouement soudain des groupies pour lui, elles aimaient l'exostisme. Il la conforta dans un idée dans sa seconde réplique, se considérant comme une simple attraction passagère.

Oh, ravie de voir que ta fraîche notoriété ne t'ait pas monté à la tête, lui assura t-elle en souriant franchement.

A dire vrai, si il l'avait mieux connu ou avait eut vent de sa réputation, il aurait su que le tempérament enflammé et légèrement excécrable lui avait été transmis, et ce avec nombres de mauvais côtés. Puis, réfléchissant à ce qu'il venait de dire, elle acquieça une nouvelle fois. Il avait raison, cette anéne les événements pour se divertir étaient rares et très franchement, chacun faisait ce qu'il pouvait pour s'amuser tout en suivant relativement les cours.

Disons qu'en ce moment leurs habituelles coqueluches sont occupées... enfin, ça doit être le charme français qui les a attiré, et c'est compréhensible.

Elle sourit plus encore, semblant prendre un malin plaisir à essayer de le mettre mal à l'aise.

Un coin de ses lèvres s'étira quelque peu, en ce qui pouvait passer pour un sourire. Il avait beau ne pas apprécier les compliments et autres, il lui reconnaissait une certaine insolence qu'elle parvenait à camoufler en franchise. Et pour tout avouer, c'était pour lui une qualité, une qualité appréciable.

"Qui sait. Peut-être n'ais-je pas encore assez de groupies pour comprendre que je suis célèbre."

Il écouta sa dernière phrase et se raidit légèrement. On aurait vraiment dit qu'elle le faisait exprès.

*C'est le cas.* lui souffla sa conscience.

Il hocha la tête et décida de tourner sa réponse sur le sujet premier qu'elle avait énonçé dans cette phrase en question.

"Poudlard est donc un nid à célébrités ? Intéressant. J'imagine que cela concerne la gent masculine ?"

Non pas que les anglaises soient repoussantes, mais il n'avait encore pas vu de garçon glousser ouvertement devant une fille, tous lieux confondus. Et même si ils ne gloussaient pas, les garçons cherchaient à impressionner les filles, il n'avait pas vu de tel phénomène non plus.

D'un geste distrait, il se gratta la nuque en regardant, vaguement intéressé, un portrait aller dans un autre pour ce qui semblait être une partie de poker.

"Qu'y a t-il comme merveilles à découvrir, dans ton école ?" demanda t-il finallement dans un élan de courage.

Habituellement, il ne parlait que très peu, mais c'était presque toujours parce que le monde le gênait. Une conversation à deux n'était pas si désagréable qu'il le pensait.

Elle eut un léger rire, qui n'avait rien de moqueur.

Le jour où elle t'arracheront tes vêtements en scandant ton nom, à ce moment là sans doute tu pourras te rendre compte de l'effet que tu leur fais.

Enfin, disons qu'elle se moquait gentiment de lui, puisqu'elle avait bien compris qu'il n'appréciait pas d'être remarqué. Il semblait d'ailleurs prendre une attention toute particulière à passer inaperçu, mais son apparence le trahissait aisément ; à bien le regarder, la verte et argent dû bien admettre qu'il avait un certain charme. Elle haussa les épaules en entendant sa seconde phrase, ayant à l'esprit quelques noms de personnages populaires de l'établissement.

Un peu... disons qu'il y a quelques fortes têtes qui ont assez de charisme pour impressionant quelques imbéciles, et qu'ils appartiennent effectivement à la gent masculine.

Et ce qui différenciait ces "grandes figures" collégiennes d'Alexandre était facile à voir ; eux prenaient plaisir à jouer de leur popularité en en profitant le plus possible, se pavanant dans les couloirs comme de grands ducs (ce qui était relativement lassant au goût de la Serpentard), tandis que le français paraissait plus ennuyé qu'autre chose.
Je vous avouerais que lorsqu'il posa sa dernière question, une envie irréprésible prit la verte et argent, à savoir lui répondre simplement un "moi" arrogant, fier et auto-suffisant. Cette pensée suffit à dissiper les dernières notes de mauvaise humeur qui lui restaient. Non, elle n'était pas sadique au point de décider de faire semblant de lui faire du gringue pour le mettre mal à l'aise, enfin. Quoi que... avec elle on pouvait s'attendre à tout, et surtout au pire.

Hm... un calmar géant qui dort au fond du lac, et quelques trésors par-ci par-là qu'on découvre avec le temps...

Elle réajusta une nouvelle fois la lanière de son sac sur son épaule, prête à s'en aller.

A l'occasion, je pourrai te le faire visiter si tu veux.

Sa remarque dite sur un ton si amusé qu'il doutait sincèrement de la véracité de ses propos lui fit l'effet d'une douche froide, et son visage exprima cette crainte par une dilatation de ses pupilles. On ne pouvait pas vraiment dire qu'Alexandre était un livre ouvert, non, il était tout le contraire. Une statue serait plus expressive que lui.

"Elles en seraient capable ?" demanda t-il simplement.

Il laissa son corps basculer contre le mur sans détacher son regard d'Artémis. Il ne pouvait pas faire autant d'effet envers des filles qu'il ne connaissait pas, tout de même. Même envers des filles qu'il connaissait. C'était totalement absurde. Il soupira légèrement et enchaîna sur sa seconde phrase.

"C'est sans doute qu'ils n'ont que ça... du charisme. Malgré tout, d'un point de vue externe c'est très divertissant à voir, le comportement amoureux de l'adolescent. Ils ont beau dire, tous réagissent de la même manière."

Il resta quelques courtes secondes silencieux, réfléchissant sur ses propres mots. Si jamais la jeune fille avait quelqu'un dans sa vie, peut-être allait-elle désapprouver son point de vue, et il ne tenait pas à se mettre a dos la première fille qu'il jugeait intelligente de cette étrange école.

"Excuse ma franchise, si tu n'es plus un coeur à prendre, je sais que ces mots peuvent paraître offensants pour les couples."

Les dernières paroles de la jeune fille l'intriguèrent. Un calamar ? Avait-il mal entendu ? Cette école ressemblait vraiment à un pavillon de fou, pour lui qui venait d'y entrer. Mais mieux valait ne pas trop juger trop vite, car il allait y passer une longue année. Ces quelques jours lui semblaient être des mois.

"J'en serais ravi. Le visiter tout seul est assez contraignant, je me suis perdu d'innombrable fois." avoua t-il.

Il avait suivi du regard, en même temps qu'il parlait, le geste d'Artémis pour redresser son sac et son regard dériva sur un blason vert et argent, représentant un serpent.

"Serpentard." conclut-il simplement.

Le peu qu'il avait lu dans le livre décrivait Salazar Serpentard comme un homme vil, trop porté sur la pureté du sang et à la colère mémorable, privilégiant la ruse et la roublardise chez les élèves de sa maison. En remontant son regard dans celui de sa nouvelle camarade, il pensa alors que soit le Diable avait un visage angélique, soit elle était une exeption. Ou bien ces "qualités" n'étaient plus d'actualité. Qu'en savait-il après tout ?

Cette fois elle éclata franchement de rire, le voyant presque paniquer. Par Merlin, pensait-il vraiment que les anglaises étaient de telles hystériques ? Au cas où, mieux valait le détromper rapidement. Ne pouvant toujours s'empêcher de sourire, elle fit un pas vers lui et tapota simplement son épaule dans un geste qui se voulait compatissant.

Oh si tu savais... l'année dernière on a retrouvé un type nu comme un ver dans le lac... il voulait échapper à ses fans.

Elle laissa passer un court silence, le fixant avec un sérieux déconcertant. Mais elle retrouva subitement son sourire, tout à fait fière d'elle.

Je rigole... elle ne t'approcheront pas si tu ne leur en donnes pas la permission, lui assura t-elle, cette fois sérieuse, espérant le rassereiner.

Elle se recula en entendant la phrase qu'il prononça ensuite, penchant légèrement la tête sur le côté en l'écoutant attentivement. Il avait raison sans aucun doute, et paraissait très sûr de lui sur ce point. Il avait dû étudier le problème un bon moment, et cette pensée permis à la jeune femme de mieux le cerner. Un observateur... voilà ce qu'il était ; il observait les gens de loin pour en tirer les conclusions les plus intéréssantes. Lui même d'ailleurs, par cette pratique, devenait tout à fait intéréssant aux yeux de la verte et argent. Elle secoua la tête, reffusant de le laisser croire qu'il pouvait la vexer pour si peu.

Je ne le suis peut-être plus, mais tu ne m'offenses pas ; je serais même plutôt d'accord avec toi. Et à n'en pas douter, le jour où toi-même tu te laisseras avoir par un béguin, tu réagiras exactement de la même manière... logique non ? Et tu auras l'impression d'être le seul a jamais avoir fait telle chose, ou pensé telle autre.

Elle acquieça lorsqu'il accepta qu'elle lui fasse visiter le château un de ces jours, contente d'avoir eut raison. Il est vrai que pour qui débarquait pour la première fois ici, l'endroit pouvait paraître assez... difficile à comprendre. Suivant son regard tandis qu'il regardait son blason, elle haussa les épaules lorsqu'il prononça calmement le nom de sa maison.

Eh oui, la maison de Salazar le mégalo... pour la ruse et la détermination.

Elle sourit, heureuse de voir également que le nouveau venu apprenait vite.

Il va falloir que je m'en aille, j'ai quelques petites affaires à régler ; mais la prochaine fois qu'on se verra, je te ferai visiter le château.

Vers la fin de sa phrase, elle avait déjà commencé à s'éloigner. Après un léger signe de la main elle tourna les talons et s'en alla calmement.

--- Fin de la période d'essai ---

Bien bien, j'installe le sondage de ce pas, et quand il aura assez de votes on pourra voir si tu as le perso
(tiens d'ailleurs je vote dès maintenant mwa )

Bon allé, disons que 4 votes c'est assez suffisant, et que de toute manière tu es une bonne joueuse alors... te voilà officellement acceptée !

*lui lance plein de lauriers*

(tu peux commencer à jouer )

ooooooh je suis conteeeente ^^ Merci beaucoup ^-^